La création irrigue mes sens et m'incite à la liberté et à l'auto-détermination.

Ma manière de créer est une invitation à penser à soi, à sa condition d’humain vulnérable mais aussi puissant. Par mes créations, je combats mes peurs. Grâce à elles, je gagne sur la léthargie et fais ressortir les paradoxes auxquels je fais face.

 

J'utilise ce que j'ai sous la main et le travaille de façon brute et spontanée.

Fils salis ou usés, confettis, déchets, fers rouillés, cirage, épices, papiers, tissus, bouts de ficelle, perles, bois, vieilles affiches arrachées, verres de plages, fleurs, terre et autres précieusetés rejetées me choisissent au fil de mes pas et participent à la création. Tout, tout, tout peut constituer la matière première, car transformer est ma nécessité et le rituel à accomplir.

Je triture, j'explore les textures, je manipule les médias pour faire naître au monde l'âme d'une nouvelle création. La matière est mon leitmotiv. Je pars d'elle, je voyage avec elle, et c'est elle qui me signifie mon congé.

J'utilise ma main gauche et découvre ce qu'elle a à me dire, j'enfile des perles dans des prières, je fais acte de magie et défie la routine. J'invite au symbolique.

Mes créations sont aléatoires, mes thématiques, prises sur le vif du quotidien, mes couleurs intuitives. Tout s'inscrit dans le moment présent et dans le geste.

 

Basquiat, Matisse, Miro, Bourgeois, Kolaj, Dubuffet, Twombly, Sonia Clark, Varda… l'art tribal, l'art urbain, l'art rupestre, mais aussi Jodorowsky, Jung ou Tobie Nathan ou encore tout dessin d'enfant sont des sources inépuisables d'inspiration. Mes créations sont figuratives ou abstraites, brutes, naïves, volontairement non techniques., indisciplinées.

 

Créer c’est respirer.

Créer c’est prier.

Créer c’est être en relation avec mon intuition par le truchement de la matière.

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Je m'art-thérapeutise. La guérison m'intéresse. L'acte psychomagique m'interpelle.

Je ne cherche pas à entrer dans des critères esthétiques séduisants. J’avance à l’instinct, en éliminant les barrières  – le no-limit fait un clin d'oeil au no-future.  Je « Ramones »  et je « Sex-pistole ».

Le regardeur qui se sent touché par mon travail sait qu’il faut creuser le même sillon encore et encore pour trouver l’essence de l’être et que c’est un labeur sans répit, incontournable pour se garder en équilibre.